Olivier Schrameck défend l’élargissement des prérogatives du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), qu’il préside, à la régulation des sites Web proposant du contenu audiovisuel. Dans cette entreprise qui vise de manière à peine masquée les sites politiquement dissidents, le CSA peut compter sur le sénateur socialiste David Assouline et sur le ministère de la Culture.
Olivier Schrameck (photo) a présenté le 29 avril dernier devant la commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat les conclusions du rapport d’activité du CSA sur l’année 2013, avec 25 propositions de modification de la réglementation, qui appellent notamment à renforcer le pouvoir de régulation du CSA sur les sites Web qui proposent des contenus audiovisuels et notamment via les plates-formes d’échange communautaire (YouTube, Dailymotion).
Même si cet « athée d’origine juive » (VSD, 28 mai 1998) se défend de « vouloir s’ériger en régulateur du Net », on comprend que c’est bien de cela qu’il s’agit, d’autant plus que les prérogatives du CSA seront élargies dans le cadre du projet de loi « Création » que doit présenter cette année le ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti.
David Assouline (Azram de son vrai prénom), ancien de l’Organisation communiste internationale, aujourd’hui sénateur socialiste de Paris et vice-président de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat a apprécié la présentation de Schrameck. Il a en effet approuvé « l’élargissement du périmètre de la régulation numérique des services audiovisuels », arguant que « tout un champ échappe à la régulation ».
Comme au Conseil d’État, il y a fort à craindre que les personnalités à la manœuvre au Sénat et au CSA soient à la fois juges et parties.
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